Nom : Salomé

Prénom : Jacques

Age : Un âge qu’il ne paraît pas, celui de ses cicatrices, de ses enthousiasmes, de ses étonnements et de ses émerveillements. En cette saison de sa vie, le temps n’a pas d’âge. Il incarne un de ses préceptes : quand les années s’ajoutent à la vie, rajouter de la vie aux années “Aux saisons de nos vies le temps n’a pas d’âge”, “En amour l’avenir vient de loin” (Albin Michel 1996).

Origine : Né sur les bords de la Garonne dans une ville chantée avec fougue par Claude Nougaro.

Adresse : Il vit depuis plusieurs années dans un village aimé du Lubéron provençal connu pour ses ocres rouges, au milieu des lavandes et des oliviers. Il lui a rendu hommage dans un livre illustré par des aquarelles de Florence Guth “Roussillon sur le ciel” (Éditions Deladrière 1995).

Situation : Se sent toujours un père responsable de cinq enfants même si chacun est aujourd’hui un adulte devenu. A beaucoup appris d’eux. Il leur témoigne de sa reconnaissance dans plusieurs livres dont “Papa, maman, écoutez-moi vraiment” (Albin Michel 1989) “Dis Papa, l’amour c’est quoi ?” (Albin Michel 1999).

Signes particuliers

Sa fidélité : à lui-même.

Sa valeur suprême : le besoin qu’il a de se respecter.

Ses utopies stimulantes : il rêve…

  • … qu’un jour la communication puisse être enseignée à l’école comme une matière reconnue à part entière.
  • … que les thérapies sortent du cadre des cabinets spécialisés et que l’espace de la vie de tous les jours soit un lieu d’écoute et de réelles rencontres.
  • Il imagine des “oasis relationnelles” pour lutter contre la désertification des villes.
  • Il croit que chacun à tout âge peut se responsabiliser pour créer des communications plus vivantes et des relations en santé.

 

Portrait

 

Son point d’ancrage : sa rigueur et ses exigences pour des relations respectueuses du potentiel de vie en chacun.

Son humour, son rire, sa voix pleine de chaleur qui vient du cœur, son écoute, son regard fertile et plus encore… dont témoignent ceux qui ont partagé son enseignement.

 

Filiation théorique

Il a commencé sa carrière dans le domaine de la relation d’aide en s’inspirant des recherches et des travaux inscrits dans le courant de la psychologie humaniste comme ceux de Carl Rogers.

S’il a eu recours à la psychanalyse à une période de sa vie, sa conception de l’inconscient est plus proche de celle de Milton Erickson, qui le voyait comme un réservoir de ressources, que de celle du maître viennois de la cure de l’âme qui l’a décrit comme le continent noir de la psyché. Dans les premières formations qu’il propose, Jacques Salomé a utilisé des techniques psychocorporelles comme le Rebirth, la Bio-énergie ou des moyens d’expression scénique telles que le Psychodrame, avant de se démarquer de ces pratiques et de développer dans le cadre d’une démarche plus personnelle, en créateur devenu autonome, ses propres outils et concepts : la Méthode ESPERE® (Énergie Spécifique pour une Écologie Relationnelle Essentielle).

Parcours professionnel

Jacques Salomé a été formateur en relations humaines pendant une vingtaine d’années au cours desquelles il a forgé un corpus théorico-pratique qui le désigne aujourd’hui comme un spécialiste reconnu pour ce qui est de la communication intime et des relations au quotidien de la vie.

Portrait NB

Profession :

- Selon les références en vigueur Psychosociologue diplômé de l’école des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, formateur, écrivain, poète.

Rubriques hors catégories officielles :

Éveilleur de conscience, archéologue de nos histoires intimes, passeur de vie, jardinier des relations humaines.

Spécificités

Avant tout praticien pragmatique, préoccupé de sensibiliser chacun aux enjeux et aux arcanes de la vie relationnelle, il propose des repères susceptibles de nous aider à nous construire ou à devenir auteur de notre vie, c’est-à-dire capables de se positionner, de s’affirmer et de responsabiliser face aux événements de son existence.

Portrait

Son projet est d'accompagner, de soutenir, de permettre à chacun de prendre en charge ses choix de vie et ses engagements avec plus de lucidité et de clairvoyance, de proposer une écoute, des résonances profondes, de favoriser la mise en œuvre de reliances, plutôt que de développer une compréhension intellectuelle de sa propre histoire ou de tenter de trouver des explications logiques aux événements de son existence. Aujourd'hui Jacques Salomé est plus soucieux de transmettre que de théoriser. S'il cherche à formaliser sa méthode, c'est plus dans un désir d'inscrire une trace et de modéliser la complexité du réel qu'il tente d'approcher, que pour définir un modèle sur le bien communiquer. Il garde une défiance circonspecte vis-à-vis des idéologies et des prophètes de la communication “parfaite” et des tenants du “bien communiquer”.

Les sujets qu’il aborde et la manière dont il les traite, touchent à la communication interpersonnelle et intrapersonnelle au quotidien de nos vies, quel que soit notre âge, notre statut et nos orientations . Il ne dit rien qui ne nous parle, il n’évoque rien que nous ne sachions déjà au fond de nous, rien que nous ne puissions un jour ou l’autre, sous une forme ou sous une autre, vérifier par nous-mêmes. En même temps il sait aussi entendre la part d’indicible qui nous habite, et nous renvoyer à l’écoute de ce que nous ne savons pas encore. Mais, n’allez pas croire pour autant qu’il soit devin ! Il se situe comme un disciple de recherche vis à vis du seul Maître qu’il s’est reconnu : lui-même.

Sa démarche

Elle est d’ordre pédagogique et éducatif, dans un processus de formation au changement et au développement personnel. Orientée non pas vers l’acquisition de savoirs faire mais vers l’appropriation et la mise en pratique de savoirs être et de savoirs devenir.

Elle ne vise pas à donner des conseils ou des recettes, mais à stimuler une réflexion, à favoriser une maturation, à susciter des prises de consciences et des positionnements clairs, à éveiller à une capacité d’être présent à l’autre et à soi-même et d’entrer dans la profondeur de l’échange.

Elle privilégie les langages de l’imaginaire et du symbolique, les registres du ressenti et du retentissement au détriment de celui des idées et du mental : au diable les pourquoi, les rationalisations et les justifications cérébrales !

Elle est basée sur l’expression personnelle :
- sur le parler JE,
- sur le non jugement,
- sur l’écoute respectueuse,
- sur l’implication personnelle de l’écoutant.

Elle déconcerte parfois, comme la vie avec ses contradictions, ses antagonismes, ses paradoxes qui la rendent palpitante et intense. Là où nous attendons une docte réponse, nous sommes renvoyés à l’écoute de nos propres associations : derrière toute question se cache une autre interrogation à entendre, nous ne posons aucune question que nous ne puissions résoudre. Si nous ne connaissons que le mouvement oscillatoire des attitudes en tout ou rien, du réactionnel, nous découvrons la gamme variée des choix qu’offrent des positionnements inscrits dans le relationnel.

Enfin, quand nous croyons avoir déjà tout essayé, quand nous sommes convaincus que plus rien n’est possible, voilà que s’ouvre, au-delà du registre réaliste, le champ des démarches de restauration, de réparation et de responsabilisation : s’occuper d’un besoin ou d’un désir, dénoncer ou résilier un contrat passé avec celui ou celle que nous ne sommes plus, redéposer une mission ou restituer symboliquement des violences reçues par exemple. Car “le possible est juste un tout petit pas après l’impossible”.(“l’Enfant Bouddha”, Albin Michel 1992)

Alors cette démarche ouvre sur l’insoupçonné et laisse la place à la créativité propre à chacun(e).

Références diverses

Jacques Salomé

Jacques Salomé énonce son message sans se décourager sous des formes et des supports aussi variés que l’écriture, la parole et la mise en situation. Son œuvre est constituée de nombreux articles et d’une bibliographie fournie de plus de quelques 74 ouvrages traduits dans plusieurs langues, parus sous forme d’essais, de poésie, de roman, de petits recueils à offrir ou à s’offrir. C’est une sorte de variation autour d’un thème qui pourrait s’intituler “stimulations multiples pour développer des relations vivantes et des communications en santé”.

S’il a passé une première partie de sa vie professionnelle à faire des comptes (il fut un moment expert-comptable), il a ensuite écrit des “Contes à guérir et à grandir”. Mais lui, ne se laisse pas raconter d’histoires : en désillusioniste patenté, il débusque celles de nos croyances qui ont fait leur temps, il déboulonne de leurs socles les dieux domestiques que nous vénérons.

Il démasque les séquelles de la toute-puissance infantile qui saturent nos représentations d’un besoin de perfection contraignant, de sorte que nous apprenions à nous aimer tels que nous sommes, en toute humilité.

Conférencier apprécié et recherché pendant plusieurs années, connu pour les thèmes de ses interventions, pour les échanges-débats vivants qu’il a su inventer en s’impliquant et en impliquant son auditoire et par sa liberté à improviser ses réponses en se laissant stimuler ou interpeller par le public. Ses principales conférences sont disponibles en cassettes audio ou en compact disques. Plusieurs cassettes vidéos ont été aussi réalisées au cours de ces dernières années lors de stages ou de séminaires qu’il a animés. Elles constituent des outils pédagogiques précieux et des compléments vivants à son œuvre écrite, des supports très concrets pour un enseignement possible de la communication à l’école.

Maryse Legrand - “Portrait d’un humaniste”